jeudi 8 octobre 2020

Vivre : le soir, la lumière

 


Comme il fait bon le soir voir tomber la lumière. L'oiseau se penche pensivement puis repart. 
Le chien oublie de quémander et s'endort. Comme fait bon le soir voir s'assembler les espoirs. 
Comme elles sont douces les journées qui commencent le soir.

4 commentaires:

  1. J'aime beaucoup ton texte et sa prose poétique.
    À haute voix le texte ondule comme une berceuse.
    Et puis c'est joli : « les journées qui commencent le soir »…

    Quand à la photo… je te livre ceci :
    Dans le gros nuage cela m'a sauté aux yeux : la tête d'un monstre menaçant dans le haut, deux tâches plus claires comme deux yeux à faire peur et au milieu le nez épais, en dessous la zone plus claire comme une bouche ricanant.
    Le reste de la photo, le bleu du ciel, l'horizon ouvert, l'ondulation du lac, tout cela respire le calme du soir.
    C'est donc pour moi une photo troublante, le mélange de l'angoisse et de la paix.
    Peut-être que c'est cela aussi un peu la vie en ces périodes incertaines.
    Peut-être cela traduit-t-il quelque chose de mes états personnels. Une paix intérieure qui ne me quitte pas et puis des soucis concrets, préoccupants pour mon état physique, donc je ne vois pas comment les résoudre actuellement.

    Je livre cela. Un peu en vrac.
    Mais je redis combien j'ai beaucoup aimé ce billet. Comme souvent d'ailleurs

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    1. Je te remercie pour ce commentaire profond et très sensible.
      En fait, la photographie et le texte n'ont pas été saisis au même moment. Et, d'une manière ou d'une autre, tu l'as perçu.
      J'ai décrit un moment d'apaisement et de bien-être alors qu'un soleil blanc allumait le lac en soirée. Mais quand j'ai voulu photographier le lac prodigieusement clair à ce moment-là, il m'a été impossible d'en faire une image : trop de lumière, trop de blancheur, trop d'éclat.
      Alors, j'ai choisi dans ma photothèque une image qui me semblait correspondre, prise quelques semaines plus tôt.
      En te lisant, je comprends le contraste que tu décris. Un mélange d'inquiétude et de calme intérieur. Nous sommes comme les ciels : nous pouvons porter en nous à la fois l'inquiétude et l'apaisement. Nous pouvons être beaux et tourmentés. Nous pouvons abriter des contraires en même temps. C'est ce qui fait notre complexité et notre richesse. Merci encore pour ce beau commentaire.

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  2. Le ciel nous offre toute sa richesse
    en or du soir
    acceptons la avec la dignité d'un lac

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    1. Oui, l'or du soir qui tombe sur le lac, et alors, le ciel, la montagne et l'eau se confondent. Tout se mélange, tout s'embrase. Tout peut changer aussi d'un moment à un autre.

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