vendredi 31 janvier 2020

Vivre : le sentiment du temps


Portrait de Georges Brölemann / Hippolyte Flandrin / Mba / Lyon


L'un de nous fait systématiquement attendre l'autre. Plutôt contrariant.
Il tient à m'offrir : Eloge du retard, un livre selon lui très inspirant.

6 commentaires:

  1. Coucou. Il est finaud. T'offrir un livre qui parle de chemins de traverse, de lenteur, de lutte contre une société qui va trop vite, c'est qu'il te connaît bien. Mais, mais... être en retard dans certains cas est très mal vu. Je mets toujours un point d'honneur à arriver à l'heure à mes rendez-vous professionnels par exemple. Quant à mon bonhomme bleu... il m'énerve quand il décide en dernière minute de se raser la barbe alors que nous devons nous rendre ensemble à un rendez-vous. :-) Mais c'est MON bonhomme bleu alors je peste mais... je l'attends. :-)) Bises alpines toutes grises.

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  2. Quant à M. Brölemann, je remarque qu'il porte une bague au petit doigt. C'est rare pour un homme. Sais-tu pourquoi?

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  3. Coucou, Dédé, comme toi, je suis d'une ponctualité à toute épreuve. Je passe ma vie à attendre cet homme qui me fait attendre. Mais... bon... il est tellement bon ! et il m'offre de si jolis livres ! et quand il est là, il est vraiment là et m'offre sa merveilleuse présence...
    Avec le temps, j'ai appris à composer : je lui fixe rdv un quart d'heure avant l'heure qui convient et quand il arrive en retard... c'est juste le bon moment.
    PS : les hommes ont toujours porté leur chevalière à l'auriculaire, non ? j'avoue que je ne me suis pas penchée sur la main de Monsieur B. C'est plutôt sa posture qui m'a impressionnée. Je crois que c'est un peu comme ça que je regarde R. quand il finit de se préparer et qu'on ne doit pas louper le train pour l'aéroport!!! :)

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    1. On ne dirait pas une chevalière mais une simple alliance. Enfin... je ne sais pas. Il va falloir qu'on demande à M. Flandrin.
      Quant à R. qui se prépare pour aller prendre le train et ensuite l'avion, j'imagine Dad assise sur sa valise, l'esprit dubitatif devant la lenteur de son conjoint. :-) Belle soirée.

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  4. Je n’ai jamais aimé me stresser
    pour arriver à l’heure
    ou pire arrivé en retard.
    Alors je suis toujours en avance,
    quite à me lever plus tôt,
    aimant sentir ce temps disponible,
    glisser entre mes doigts,
    ou rien ne nous appel,
    ou rien ne nous poursuit.
    :-)

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    1. J'aurais tendance à faire comme toi... Le thème semble t'avoir inspiré dans ton rapport au temps et aux obligations qu'il impulse dans ta vie. Dans ce billet, je parlais des relations au temps qui sont différentes dans un couple. Mais il y aurait aussi tant à dire sur le temps de manière plus élargie!
      D'abord, c'est vrai, le temps peut être générateur de stress et il nous appartient de le gérer au mieux, pour ne pas en être les victimes, mais plutôt les bénéficiaires. Il me semble du reste que le temps offre pas mal de similitudes avec l'argent. Nos relations avec l'un et avec l'autre comportent pas mal de parallèlismes : on peut leur courir après, on peut avoir le sentiment d'en manquer cruellement, mais on peut aussi avoir le sentiment d'en avoir toujours en suffisance : tout dépend de comment on les gère et de comment on fait avec ce qui nous est donné (naturellement, je ne parle pas ici d'agendas surbookés et inhumains, ni de budgets en-dessous des seuils de pauvreté)
      Ensuite, je crois aussi que les individus ne sont pas soumis aux mêmes temporalités. Nous avons tous des rythmes particuliers (sommeil, marche, dynamisme, fonctionnement de la pensée), nous avons tous nos particularités. Le problème, c'est que les impératifs de la vie sociale (les limitations de vitesse, les horaires de train et d'avion, les heures de réunion) s'adressent à tous de la même manière. Par horaires fixes. A nous de nous débrouiller, à nous de savoir composer et créer pour nous aménager des tempos qui soient un tant soit peu compatibles avec ce que nous sommes. Pour éviter de subir une pression qui peut virer au harcèlement. Dans un couple (première cellule sociale) c'est pareil : il faut faire avec des différences de temporalités et tout l'enjeu d'un fonctionnement harmonieux est de trouver un terrain d'entente où l'on se sente soi-même respecté et où l'autre se sente aussi compris.
      Sur le plan social, la ponctualité, ne pas faire attendre l'autre, m'a toujours semblé être une forme de respect. Au boulot, je me souviens que si j'étais retardée par une réunion, j'appelais pour annoncer mon retard, même de cinq minutes. ça me semblait la moindre des politesses. Comme ça la personne ne restait pas attendre, elle savait à quoi... s'attendre. Mais... il y a aussi une forme de rigidité à vouloir être toujours ponctuel, une exigence excessive vis-à-vis de soi, et vis-à-vis des autres. Cela peut être générateur de tensions.
      Sur le plan personnel, avec le temps, j'ai appris à attendre... j'observe ce qui m'entoure, je prends le temps de faire de longues respirations, j'écoute les bruits qui habillent l'espace, je me mets à l'unisson de mon coeur qui palpite. Je ne veux pas que le temps d'attente soit un temps perdu, ou mort. C'est un temps de vie et de perception.
      Quant au temps en général, c'est curieux, je vis sans montre depuis... au moins vingt ans, me fiant aux clochers, aux PC, mais aussi à la luminosité, à mon horloge interne et... je pourrais toujours dire à cinq minutes près l'heure qu'il est. Comme si le temps s'était inscrit dans mon organisme... Merci pour ton texte, joli partage, et beau WE, Pascal!

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