... réaliser soudain le flot d'interrogations qu'il lui restait à trier - un tiroir plein de chaussettes dépareillées - avant de pouvoir rejoindre ses convives pour la soirée...
Oui, les couleurs de l'espérance, la foi dans la vie et surtout l'attention au présent. S'il est nécessaire de reconnaître le passé (ne pas vouloir l'effacer ou l'enfouir sous les oreillers de la mémoire), si on parvient à en parler (sans se victimiser), alors on peut être vraiment présents au présent. Regarder autour de soi, recevoir des gens à dîner, s'intéresser aux autres, les écouter. Le top, c'est de pouvoir faire trésor de son expérience. Tu reçois une pierre qui pourrait t'embarrasser dans ton soulier, tu te débrouilles pour en faire quelque chose (un beau collier par exemple). Je me souviens d'une petite fille sans papiers, abusée par un vieux monsieur tandis que sa mère allait faire des ménages. Quand le monsieur a été démasqué (avec un lourd passé à son actif) qu'ont fait les autorités ? Elles ont prononcé une décision d'expulsion contre l'enfant et sa mère (qui étaient dans le pays illégalement). Le vieux monsieur à peine interrogé (si vieux...). Alors, avec un collègue juriste qui était encore plus teigneux que moi, on a rédigé recours sur recours et... on a fini par gagner au Tribunal fédéral (la plus haute instance juridique ici). Juste un exemple. Faire quelque chose qui aie du sens, dans le bon sens. Avec humanité. Belle après-midi, Pascal.
Bonsoir. On a un passé qui fait notre présent, et notre présent fait notre avenir. Je suis persuadée que nous sommes souvent des êtres conditionnés par un tas de choses et notamment par notre passé. Pourtant, il y a une part en nous qui ne demande qu'à éclore, qu'à s'épanouir. Arriver à dépasser les souffrances, c'est possible. Parfois tout seul, parfois avec l'aide des autres. Parfois, on rencontre des petites flammes qui nous éclairent et cela permet d'avancer. Alors on trouve en nous la capacité de comprendre, sans toutefois tout "pardonner", sans tout effacer. Et on continue de marcher. Victime, on le reste toujours mais on devient alors une victime qui parle, qui agit, qui œuvre pour un mieux pour soi, pour les autres. Bonne soirée.
Très intéressant commentaire. En effet, personne ne vient de nulle part. Ni nos voisins que nous croisons, presque des inconnus, ni les caissières, ni les gens sur les quais. Et surtout pas les gens qui aident d'autres gens, dans des bureaux ou des cabinets médicaux. Nous avons tous des histoires, nous arrivons avec notre histoire et c'est avec elle qu'il nous faut composer. Une personne m'a dit un jour : "faites un trésor de ce qui vous semble être un handicap" et cette personne m'a bcp aidée. Elle voulait dire dépasser la honte pour mettre en valeur son expérience, en faire une compétence. Selon elle, avoir été une victime n'était pas un handicap à condition de ne pas se victimiser, càd se complaire dans ce rôle. Nous ne sommes pas responsables de ce qui génère en nous des émotions et des sentiments douloureux, mais nous sommes responsables de nos émotions et de nos sentiments. Nous sommes responsables de ce que nous en faisons. Je me souviens de ma rage quand la femme illéttrée est venue me parler de sa petite fille qui perdait ses cheveux et se sentait coupable d'avoir causé l'expulsion de sa mère. Je me souviens que j'utilisais cette rage pour rédiger des recours que nous allions poster à la gare de L. à 23h50 (dernier délai 24 h). Notre vécu difficile ne doit pas nous plomber, il peut nous fournir l'énergie nécessaire pour créer. Des solutions, des poèmes, toutes les réponses que notre vie n'arrête pas de solliciter. Belle soirée, beaux rêves, Dédé.
Notre vécu difficile ne doit pas nous empêcher de vivre et d'avancer dans notre vie. Il faut au contraire s'en servir pour ne pas répéter indéfiniment certains cycles, il faut avoir le courage de les briser. Il y a peu, j'ai discuté de cela avec une amie (une nouvelle amie) qui a un poids très lourd sur les épaules par rapport au passé de ses grands-parents et de celui de sa maman. Elle fait actuellement un travail sur elle car ce poids est un réel handicap dans sa vie. Cette amie, je la connais en fait depuis très longtemps, elle était jusqu'à présent l'amie d'amies en commun, mais nous ne nous étions pas encore "rencontrées", le moment est sans doute arrivé et je sais que nous allons avoir de beaux (et plus douloureux) moments à partager. La vie est belle et toujours pleine de surprises. Belle soirée, ma chère Dad.
Dans un paysage noir et blanc
RépondreSupprimerse laissé conquérir par les couleurs
de l'espérance
Oui, les couleurs de l'espérance, la foi dans la vie et surtout l'attention au présent. S'il est nécessaire de reconnaître le passé (ne pas vouloir l'effacer ou l'enfouir sous les oreillers de la mémoire), si on parvient à en parler (sans se victimiser), alors on peut être vraiment présents au présent. Regarder autour de soi, recevoir des gens à dîner, s'intéresser aux autres, les écouter. Le top, c'est de pouvoir faire trésor de son expérience. Tu reçois une pierre qui pourrait t'embarrasser dans ton soulier, tu te débrouilles pour en faire quelque chose (un beau collier par exemple).
SupprimerJe me souviens d'une petite fille sans papiers, abusée par un vieux monsieur tandis que sa mère allait faire des ménages. Quand le monsieur a été démasqué (avec un lourd passé à son actif) qu'ont fait les autorités ? Elles ont prononcé une décision d'expulsion contre l'enfant et sa mère (qui étaient dans le pays illégalement). Le vieux monsieur à peine interrogé (si vieux...). Alors, avec un collègue juriste qui était encore plus teigneux que moi, on a rédigé recours sur recours et... on a fini par gagner au Tribunal fédéral (la plus haute instance juridique ici). Juste un exemple.
Faire quelque chose qui aie du sens, dans le bon sens. Avec humanité.
Belle après-midi, Pascal.
Bonsoir. On a un passé qui fait notre présent, et notre présent fait notre avenir. Je suis persuadée que nous sommes souvent des êtres conditionnés par un tas de choses et notamment par notre passé. Pourtant, il y a une part en nous qui ne demande qu'à éclore, qu'à s'épanouir. Arriver à dépasser les souffrances, c'est possible. Parfois tout seul, parfois avec l'aide des autres. Parfois, on rencontre des petites flammes qui nous éclairent et cela permet d'avancer. Alors on trouve en nous la capacité de comprendre, sans toutefois tout "pardonner", sans tout effacer. Et on continue de marcher. Victime, on le reste toujours mais on devient alors une victime qui parle, qui agit, qui œuvre pour un mieux pour soi, pour les autres. Bonne soirée.
SupprimerTrès intéressant commentaire. En effet, personne ne vient de nulle part. Ni nos voisins que nous croisons, presque des inconnus, ni les caissières, ni les gens sur les quais. Et surtout pas les gens qui aident d'autres gens, dans des bureaux ou des cabinets médicaux. Nous avons tous des histoires, nous arrivons avec notre histoire et c'est avec elle qu'il nous faut composer. Une personne m'a dit un jour : "faites un trésor de ce qui vous semble être un handicap" et cette personne m'a bcp aidée. Elle voulait dire dépasser la honte pour mettre en valeur son expérience, en faire une compétence. Selon elle, avoir été une victime n'était pas un handicap à condition de ne pas se victimiser, càd se complaire dans ce rôle. Nous ne sommes pas responsables de ce qui génère en nous des émotions et des sentiments douloureux, mais nous sommes responsables de nos émotions et de nos sentiments. Nous sommes responsables de ce que nous en faisons. Je me souviens de ma rage quand la femme illéttrée est venue me parler de sa petite fille qui perdait ses cheveux et se sentait coupable d'avoir causé l'expulsion de sa mère. Je me souviens que j'utilisais cette rage pour rédiger des recours que nous allions poster à la gare de L. à 23h50 (dernier délai 24 h). Notre vécu difficile ne doit pas nous plomber, il peut nous fournir l'énergie nécessaire pour créer. Des solutions, des poèmes, toutes les réponses que notre vie n'arrête pas de solliciter. Belle soirée, beaux rêves, Dédé.
SupprimerNotre vécu difficile ne doit pas nous empêcher de vivre et d'avancer dans notre vie. Il faut au contraire s'en servir pour ne pas répéter indéfiniment certains cycles, il faut avoir le courage de les briser. Il y a peu, j'ai discuté de cela avec une amie (une nouvelle amie) qui a un poids très lourd sur les épaules par rapport au passé de ses grands-parents et de celui de sa maman. Elle fait actuellement un travail sur elle car ce poids est un réel handicap dans sa vie. Cette amie, je la connais en fait depuis très longtemps, elle était jusqu'à présent l'amie d'amies en commun, mais nous ne nous étions pas encore "rencontrées", le moment est sans doute arrivé et je sais que nous allons avoir de beaux (et plus douloureux) moments à partager. La vie est belle et toujours pleine de surprises. Belle soirée, ma chère Dad.
RépondreSupprimerLes rencontres se font quand elles doivent se faire... quelque chose de beau va commencer...
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