La fille de Jephté / Joseph-Hugues Fabisch / Musée Granet / Aix-en-Pce
Les dernières nuits de décembre sont hachées et je dors mal. Les charges que j'ai assumées volontairement, joyeusement, hardiment
pendant toute l'année me deviennent pesantes. Je peine. Je
fatigue. Le brouillard au dehors m'embrouille les idées. Deux années sont en train de se heurter et menacent de se chevaucher comme des plaques tectoniques. Leurs lignes directrices, semblables,et dissemblables tout à la fois, peinent à se raccrocher. Jamais tout à fait les mêmes
mots, jamais tout à fait les mêmes visions, ni tout à fait les mêmes
attentes.
Et puis, tout à coup, la nuit du 31, il y a comme une délivrance, comme une mise bas. Le premier janvier s'ouvre sur une journée éclatante. La veille, j'ai pris soin de ne consommer que le strict nécessaire. Si bien qu'au matin, je me sens légère : je prends des initiatives, je m'élance, je déblaie d'un grand revers de la main toutes sortes de choses embarrassantes. Je me retrouve sur pied, alerte, et je découvre autour de moi les mines hâves, les visages hagards de ceux qui ont un peu trop festoyé.
Alors, je fonce à la montagne, je prends de la hauteur. Là, je commande une fondue qui dessine des volutes dans le ciel azuré. J'y plonge mon pain. Sous les sapins, les chevaux s'ébrouent. Je griffonne deux ou trois mots sur un coin de nappe déchiré. L'année peut commencer.
Et puis, tout à coup, la nuit du 31, il y a comme une délivrance, comme une mise bas. Le premier janvier s'ouvre sur une journée éclatante. La veille, j'ai pris soin de ne consommer que le strict nécessaire. Si bien qu'au matin, je me sens légère : je prends des initiatives, je m'élance, je déblaie d'un grand revers de la main toutes sortes de choses embarrassantes. Je me retrouve sur pied, alerte, et je découvre autour de moi les mines hâves, les visages hagards de ceux qui ont un peu trop festoyé.
Alors, je fonce à la montagne, je prends de la hauteur. Là, je commande une fondue qui dessine des volutes dans le ciel azuré. J'y plonge mon pain. Sous les sapins, les chevaux s'ébrouent. Je griffonne deux ou trois mots sur un coin de nappe déchiré. L'année peut commencer.
Avec une fondue, tout va mieux! Tiens...je rêve d'une bonne fondue préparée par mon père. 😊 une nouvelle année commence pleine de promesses. Il y aura de bonnes choses et d'autres un peu moins. Dans ces moment-là, tu te rappelleras la bonne fondue du 1er janvier sous les sapins blancs jurassiens. Bises maritimes avant de partir en rando.
RépondreSupprimerCe qu'on fait le premier jour préfigure, dit-on, ce qu'on fera durant le reste de l'année. Je n'ai jamais aimé me réveiller pâle, avec la gueule de bois. Je garde mes énergies pour aller vers le soleil, la neige, les arbres, les envols et les galops, la nature dans toute sa beauté. Et toi, j'espère que tu as pu randonner hier ?
SupprimerGrimper des pentes abruptes, faire des efforts intenses et découvrir de stupéfiants paysages à l'arrivée : une métaphore de la vie, une métaphore de l'année ? Un exercice excellent pour le corps et le mental. Je suis sure que de là-haut tu vois les choses différemment : en fait, ne retrouvent-elles pas leur juste place ? Belle balade, belle conquête, belles découvertes, chère Dédé.
Ah ben oui. J'ai fait une jolie rando mais avec un vent frais à décorner les boeufs. Brrrrrr. Et tu as raison, les choses se mettent en place toutes seules dans ma tête quand je marche. Mille bises.
Supprimerje me demande si tu prends des notes, dans ces moments-là ? Ou si le fait de les vivre et de prendre des photos te suffit ? Pour ma part, c'est souvent durant mes voyages au Sud que je peux remettre les choses en place, je vois là-bas circuler la joie, comme une évidence, et toutes sortes de complications qui se dissolvent. alors, je prends mon calepin et je fixe par écrit ces visions pour les ramener ici... ça ne tient pas longtemps, mais ça aide... belle continuation et belles ascensions !
SupprimerNon. J'imprime tout dans ma tête et surtout faire des photos me permet de vivre l'instant présent. Par contre pas tout simple de prendre des photos avec des bâtons de rando dans les mains.
SupprimerEt il est vrai que le Sud renverse les choses. Merveilleux Sud même si le Grand Nord m'attire irrémédiablement.
Content de voir
RépondreSupprimerque tu as bon pied bon œil
pour commencer cette nouvelle année
:-)
"bon pied bon oeil" = ne serait-ce pas une expression pour dire aux papys et aux mamies qu'ils ne vont pas si mal ? Et bien sachez, mon jeune ami, que j'ai de bons yeux et de bon pieds qui me permettent d'aller incessamment faire des découvertes et que je porte en moi et depuis toujours l'enfant que j'ai été et la vieillarde qu'un jour je serai.
RépondreSupprimerEn ce qui vous concerne, j'espère que vos pas dans cette toute nouvelle année furent enfantins et expérimentés.... sur ce, je vous souhaite une belle journée... :)