C'est une petite plage, une grève où s'échouent les branches et les planches, charriées par le Rhône, nées des tempêtes et des courants, tous les rebuts dont les montagnes ne veulent plus. Ils se donnent tous rendez-vous là, les morceaux de bois, et comme pour les coquillages, comme pour les cailloux, il est captivant de se pencher, concentré, pour les ramasser, les observer, les trier. Se raconter des histoires, retrouver l'esprit du débutant, chercheur d'or brun, remonter en enfance, quand on passait des heures sur une plage ou un chemin. Récupérer la compétence de savoir jouer avec trois fois rien.
Allez, je prends ma pelle et mon seau et je vais gratter les bords du Rhône pour trouver de l'or. :-)) Bises de plaine.
RépondreSupprimerJe te propose mieux (une chose que tu fais tous les jours, et avec compétence) : trouve l'or qui se cache au fond de ces rivières malmenées que sont la vie des personnes. Trouve avec elles et réjouissez-vous de voir quelles belles parures vous pourrez en faire!
RépondreSupprimerBises jurassiennes (de là-haut : le Léman, une ligne d'or à l'horizon).
euh... "que sont les vies des personnes", c'est plus joli.
SupprimerEt je mettrai sur mon CV: "Dédé, chercheure d'or". :-)
SupprimerOui. Je pense que ce que notre travail a / avait de noble, c'était cette recherche d'or au fond des personnes rencontrées. Je l'ai toujours pensé. c'est ce qui me donnait la motivation et la force d'aller travailler le matin. (là, je pense surtout à une certaine institution genevoise...)
SupprimerAllez, belle fin de journée, chère orpailleuse!
C'est souvent avec les choses les plus simples que les enfants jouent le plus.
RépondreSupprimerje me souviens d'un grand carton dans lequel j'avais découper une porte et une fenêtre
qui s'ouvraient et se fermaient, notre fils a joué très longtems avec délaissant tout le reste.
Il adorait aussi jouer avec mes composants électroniques où les transistors étaient devenu des petits bonhommes à trois pattes, les résistances couplées par deux des chevaux ou avec une simple LED et une pile nous jouions à ça marche, çà marche pas (suivant la polarisation de la LED). Puis la console de jeux, à mon grand regret, le captura.
:-)
Oui, c'est merveilleux, cette innocence du regard des enfants, leur regard neuf et curieux, qui s'étonne de tout et qui peut s'inventer un monde, s'absorber totalement avec des bricoles. On ne devrait jamais perdre le contact avec cette partie de nous-mêmes. Quand les lois de la socialisation (école, amis pourvus de jouets sophistiqués et de divertissements technologiques, comparaisons) entrent en scène, nous les parents, on perd le contrôle. On ne peut pas empêcher l'enfant de vouloir la même chose que les autres. On n'a pas envie pour lui d'exclusion et de stigmatisation. Alors, on le voit s'avancer vers le monde de la consommation en espérant qu'il saura trouver son chemin. J'avais cru avoir assez bien navigué à travers le monde des Nike et des consoles, quand, damned, ZB est entré en fac de droit. Ont suivi quatre années terribles, durant lesquelles les mots "Calvin Klein", "Hugo Boss", "Chevignon" sont entrés dans notre vie. Et puis et puis, miraculeusement, depuis quelques années le voici qui s'engage sur le chemin du végétarisme, de la décroissance et de la sobriété heureuse. ZB est aujourd'hui la personne avec laquelle je peux le mieux parler de pleine conscience et de littérature. Je retrouve l'enfant contemplatif qu'il était et il sait être élégant sans se ruiner en marques. Tout finit par arriver ! Belle soirée, Pascal.
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