vendredi 27 novembre 2020

Vivre : courant d'hiver

 

Nature morte à la tourte entamée (détail) / Peter Claesz / MBA / Besançon
 
Il y a des jours où, plus que d'autres, il s'agit d'être à soi-même sa propre lumière.
Aisé à dire, plus dur à faire. Mais garder, garder à tout prix le doigt sur l'interrupteur. 

4 commentaires:

  1. Être soi et seulement soi en faisant fi de son éducation, des diktats sociaux ou autres.... voilà qui n'est guère facile.
    Appréhender son intériorité et être ce que l'on est dans l'instant, seul, dans le calme et le silence pour se retrouver.....et retrouver un juste regard sur ce qui nous entoure.
    Agréable soirée apaisée.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Guère facile ? Je me demande si ce n'est pas mission impossible.
      Mais s'essayer à l'impossible est un défi intéressant.
      En écrivant, je pensais à la question de l'énergie. Nous attendons tous qu'elle nous vienne de l'extérieur : des compliments, des confirmations, des sollicitations. Dans les moments où elle provient de l'extérieur, nous nous l'approprions et nous pensons en être les moteurs. Dans les moments creux, subséquemment, nous nous dévalorisons, nous avons de la peine à avancer, à nous motiver. Trouver cette énergie en soi (ou dans la nature à laquelle nous appartenons) est un défi de tous les jours. (Un défi plus facile à relever, toutefois, quand les sourires, les appels, les soleils arrivent en complément!)
      Belle et lumineuse soirée à vous.

      Supprimer
  2. Il y a des jours… souvent ces jours-là commencent déjà mal. Le tube dentifrice est vide, inutile de le tordre dans tous les sens. Oublié de mettre de l’eau dans la cafetière, ça commence à sentir l’aluminium brulé. La séance de travail a été avancée d’une heure, le chef a un autre rendez-vous important. Zoom plante. La liaison internet n’est pas stable et après, dans le magasin il y a foule, certes masquée, mais bien entassée. : « Ah excusez-nous, mais le lait n’est pas arrivé aujourd’hui, nous avions oublié de le commander ». Là, cela commence à devenir grave, prochain rendez-vous : la tuile du toit qui me tombe sur la tête ? Non, il n'y a pas de tuile sur le toit, mais en rentrant je trébuche et me prends les pieds dans le tapis en enlevant mes souliers.

    Je n’exagère pas, il y a des jours comme cela. Mais ce n’est pas important, le monde continue de ne pas tourner rond, alors… de quoi se plaindre ?
    Alors oui, il faut être sa propre lumière, à tout prix.

    Gaspard

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oh oui. Il y a des journées qui semblent n'être que des tunnels. Tout semble aller de travers. Le monde entier paraît s’être ligué contre nous. On en deviendrait presque parano. Sauf que… dans toute journée comme ça, il y a toujours je crois, un rayon, un appel, un oiseau en plein vol, quelque chose qu’on pourrait ne pas voir et qui, pourtant si on regarde bien, nous donne accès à la lumière. Et puis… les jours se suivent et heureusement ne se ressemble pas ! Belle journée grise mais belle, Gaspard!

      Supprimer