Maria Lai / Legarsi alla montagna / 1981 / travail collectif présenté lors de la Biennale de Venise 2017
Sur le chemin d'être soi, longue très longue route, il arrive de se sentir bien seul parfois. Il arrive qu'on se décourage : tant de gens, tant d'images et rien rien qui apporte quelque chose pour se relier à soi. On croit avoir perdu le fil. On le cherche. On ne trouve pas.
Il arrive aussi que miraculeusement on trouve quelques trésors, cachés bien sûr, comme tous les véritables trésors, et une fois qu'on les a dénichés, pris délicatement contre soi, considérés avec la plus extrême attention, alors on les repose et on se sent réconforté. On continue. On continue de marcher sur le chemin d'être soi.
Le chemin à la découverte de soi-même est un long apprentissage, l'apprentissage d'une vie. De nombreuses embûches, des découragements, des pauses mais le parcours le plus passionnant qui soit.
RépondreSupprimerSon propre chemin de Compostelle.
Bien belle fin de journée. Un peu de soleil ici enfin.
"Son propre chemin de Compostelle", c'est si joliment dit. Lequel comporte bien des conquêtes et des découvertes. Mais aussi des cloques (et pas assez de sparadrap à disposition) et des chemins à rebrousser parce qu'on a fait fausse route. Mais il est vrai qu'une route, quelle qu'elle soit, comporte des routes fausses et de bonnes voies. Ici aussi, du soleil et une très douce journée.
SupprimerQuel beau billet !
RépondreSupprimerÀ la fois ce texte si juste sur la recherche et le chemin du Soi.
Et puis les photos et la vidéo. On ne peut devenir soi sans les liens et le tissage de sa vie avec d'autres.
Ce ruban comme symbole. (J'ai lu l'histoire de cette aventure artistique)
C'est parfois le drame d'un trop de solitude sur cette trop longue route…
Cela m'a fait penser à cette chanson de Souchon : le fil
https://www.youtube.com/watch?v=Wblbxa0LDxM
Le joli fil entre nos cœurs passé,
Oh, le fil...
Le fil de nos sentiments enlacés,
Oh, le fil nous lie, nous relie.
Tu as si bien compris... Merci d'être allé te renseigner sur cette véritable aventure artistique (appartenant au courant de "l'art relationnel"). Je pense que tu as lu l'article de Libé : https://next.liberation.fr/arts/2019/12/16/les-fils-prodiges-de-maria-lai_1769574 ?
SupprimerJ'aurais voulu faire un billet à propos de cette artiste sarde, Maria Lai, dont l'histoire de vie se mêle intimement à sa trajectoire créatrice. Ce qu'elle a fait est incroyable : relier tout les habitants de son village d'origine au moyen d'un ruban de 27 km et faire en sorte que tous, amis ou ennemis, participent. Mettre en évidence la force du lien. Car, comme tu le dis, sans le tissage, on ne peut être et devenir soi.
Je ne connaissais pas cette belle chanson de Souchon. Grâce à toi j'ai pu l'écouter. Belle soirée.
Je ne connaissais pas Maria Lai. « Peu importe si tu ne comprends pas, suis le rythme. » Elle a eu la chance de rencontrer ce professeur d'italien qui lui a donné en quelque sorte le fil à suivre et qui l'a encouragée à suivre sa vocation. Les photos sont très belles.
RépondreSupprimerJ'ai suivi le lien de libération, j'ai ainsi pu découvrir en résumé la vie de cette artiste.
Merci Dad pour cette BELLE découverte !
Toi aussi, tu as suivi le lien ? Dans le fond, de communication en communication, nous n'arrêtons pas d'être reliés, le fil n'est pas bleu, mais invisible, nous enrichit et fortifie nos échanges...
SupprimerOui, cette femme lumineuse, Maria Lai, vaut la peine d'être connue. Elle a surmonté des épreuves et des deuils terribles (la Sardaigne où a eu lieu la manifestation est un pays beau et âpre, fait de traditions et de rancœurs tenaces). Elle a su rester proche de ses racines, se les approprier pour en faire qqch de magnifique.
Bonne belle fin de journée, la pluie s'est installée, alors que ce matin là-haut un soleil innocent inondait la campagne.